The number of threats to international peace and security has increased in recent years, with the emergence of new sources of tension and new forms of conflict. These threats are complex and create situations of insecurity at a time when regional frameworks and international mechanisms for effective crisis and conflict management and response have been significantly weakened. In the perspective of development of innovative and resilient mechanisms capable of adapting to the complex challenges of our time, H.E.Mr. Faure Essozimna GNASSINGBE, Togolese diplomacy is launching the Global Peace and Security Alliance (GPSA) initiative within the framework of the Lomé Peace and Security Forum, in partnership with several other forums around the world that are also committed to peace and security. ———————————————————————————————————————–
Déclaration de la première édition du “Lomé Peace and Security Forum”
Nous, participants et parties prenantes, réunis à l’occasion de la première édition de Lomé Peace and Security Forum, tenue les 21 et 22 octobre 2023 à Lomé, en République Togolaise, sur le thème <<Comment renforcer les transitions politiques vers une gouvernance démocratique en Afrique? >> Guidés par les principes et idéaux de la démocratie et les Résolutions pertinentes des Nations Unies, en particulier les Résolutions A/RES/55/96 du 4 décembre 2000 et A/RES 16217 du 13 décembre 2007 de l’Assemblée générale ainsi que les Résolutions du Conseil des droits de l’homme notamment les Résolutions A/HRC/RES/19/36 du 23 mars 2012 et A/HRC/RES|34141 du 24 mars 2017; Considérant le Pacte international relatif aux droits civils et politiques adopté le 16 décembre 1966 par l’Assemblée générale des Nations Unies et la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes adoptée le 18 décembre 1979; Considérant la Note d’orientation du Secrétaire général des Nations Unies sur la démocratie du 08 septembre 2009 et celle relative à l’aide à la consolidation de l’État de droit d’avril 2008; Considérant l’Acte constitutif de l’Union Africaine adopté à Lomé le 11 juillet 2000, en particulier ses articles 3 et 4 relatifs à la promotion des principes et des institutions démocratiques, des droits de l’homme et des peuples, la bonne gouvernance, la participation populaire et l’État de droit; Considérant également la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance adoptée à Addis-Abeba le 30 janvier 2007, la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples adoptée à Nairobi le 1″‘ juin 1981, l’aspiration 3 de l’Agenda 2063 adopté à Addis-Abeba le 31 janvier 2015, la Déclaration de Lomé sur les changements anticonstitutionnels de gouvernement adoptée le 12 juillet 2000 ainsi que la Déclaration sur le terrorisme et les changements anticonstitutionnels de gouvernement adoptée le 28 mai 2022 à Malabo; Ayant à l’esprit le Protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union Africaine, les différents communiqués des réunions de ce Conseil sur les transitions en Afrique, en particulier le Communiqué PSC/PR/COMM.1152 (2023) du 23 mai 2023 sur la transition au Tchad, le Communiqué PSC/PR/COMM.1162 (2023) du 20 juillet 2023 sur l’exposé actualisé de la situation au Sahel et le Communiqué PSC/PR/COMM.1172 (2023) du 31 août 2023 sur la situation au Gabon suite au changement de régime; Prenant en compte le Communiqué final de la première conférence ministérielle de l’Alliance Politique Africaine (APA) tenue le 03 mai 2023 à Lomé, notamment les paragraphes 29 et 30 qui soulignent la nécessité pour les Nations Africaines de renforcer leurs liens de solidarité, leurs relations de coopération et d’explorer les voies endogènes de financement de la lutte contre le terrorisme qui constitue un véritable danger pour la démocratie sur le continent; Préoccupés par l’état de la démocratie et de la bonne gouvernance en Afrique malgré les progrès réalisés ces trois dernières décennies sur continent en matière de gouvernance et de conduite des affaires publiques; Préoccupés également par les menaces auxquelles sont confrontées les démocraties aussi bien en construction que les mieux établies; Constatant avec préoccupation que le déphasage entre les promesses de la démocratie et la réalité de la gouvernance en Afrique crée et renforce le scepticisme des populations vis-à-vis de la démocratie qui doit être perçue comme un processus, un projet inachevé et perfectible et non comme un acquis; Reconnaissant la nécessité d’œuvrer au renforcement de l’État de droit, de la justice, des institutions démocratiques, d’une gouvernance participative et inclusive sur le continent, y compris Ia reddition des comptes Convaincus du rôle important de I’État de droit dans la pacification durable des relations sociales et dans le maintien des rapports réguliers et pacifiques entre les nations Conscients que la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme n’est pas incompatible avec la démocratie, les droits de l’homme, l’État de droit; Fermement convaincus que la démocratie demeure le moyen par excellence pour assurer la paix, le progrès humain et le développement durable en Afrique; Réaffirmant que le premier des droits de l’homme et des peuples est le droit au développement Gardant à l’esprit les aléas, les incertitudes et les situations imprévisibles propres aux transitions politiques tout en étant persuadés que celles-ci pourraient aussi constituer une occasion de transformation structurelle profonde pour les pays concernés et leurs population; Considérant le double défi de rompre avec les changements anticonstitutionnels de gouvernement, d’une part, et de faire des transitions politiques des occasions de consolidation de la démocratie, de construction construction de la résilience de l’État et de renforcement de l’État de droit, d’autre part ; Conscients de la nécessité de bâtir des transitions politiques adaptées à la nature des défis et qui tiennent compte des ressorts profonds et endogènes de nos sociétés afin de mieux adapter les instruments et outils de gouvernance, y compris au niveau des organisations, sous-régionales, régionales et internationales ; Persuadés que le renforcement des transitions vers une gouvernance démocratique dépend fortement de I’adhésion des gouvernements de transition aux principes et idéaux de la démocratie, de l’adoption et de la mise en æuvre des réformes essentielles et indispensables ; Notant la nécessité de maintenir un dialogue constructif avec les pays en transition politique et de les accompagner à I’effet de soutenir la consolidation de la démocratie et, par-delà, le mouvement de démocratisation en Afrique orienté vers l’édification des sociétés ouvertes, pluralistes, tolérantes, libres et fondées sur le droit et des institutions solides ; Saluant la pertinence et I’actualité du thème de la première édition de Lomé Peace and Security Forum qui témoigne de I’intérêt du Togo pour les questions de renforcement de la gouvernance démocratique, de paix et de sécurité en Afrique ainsi que de sa capacité à sortir des sentiers battus pour mettre à l’agenda continental des questions majeures qui déterminent le présent de l’Afrique et son avenir dans un contexte international en mutation ; Déclarons ce qui suit: Les transitions politiques doivent être guidées par les objectifs principaux de renforcement de la gouvernance démocratique, de consolidation de la résilience de l’État, des institutions et de l’État de droit dans un environnement caractérisé par l’émergence de nouveaux défis sécuritaires et Ia résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernement où il est indispensable de valoriser les expertises africaines dans la recherche de solutions aux problèmes africains. À cet effet, AU TITRE DU RENFORCEMENT DES TRANSITIONS VERS LA GOUVERNANCE DÉMOCRATIQUE 1. Invitons les gouvernements des pays en transition à orienter résolument leurs actions et la conduite des processus vers la consolidation de la gouvernance démocratique. 2. Appelons à rendre les transitions politiques, qui doivent demeurer des occasions de changements, de réformes audacieuses et de transformations sociopolitiques profondes, plus inclusives et participatives. 3. Appelons en outre les pays en transition à œuvrer à la mise en place d’un cadre constitutionnel garant de l’équilibre des pouvoirs et des libertés fondamentales, respectueux des droits de l’homme et promoteur d’une société plus équitable et du bien-être des citoyens. 4. Invitons à aller au-delà des approches purement formelles des transitions politiques pour en faire de véritables occasions de refondation et de consolidation des acquis démocratiques en tenant compte des spécificités locales et des exigences relatives à la restauration de l’ordre constitutionnel à travers des élections libres, justes, équitables et transparentes. 5. Affirmons que le développement économique, la démocratie, le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales sont interdépendants et se renforcent mutuellement. 6. Appelons à œuvrer à la promotion des droits socioéconomiques et culturels des citoyens à l’effet de renforcer la dimension sociale de la gouvernance démocratique. AU TITRE DU RENFORCEMENT DE LA RÉSILIENCE DES ÉTATS, DES INSTITUTIONS ET DE L’ÉTAT DE DROIT DANS UN CONTEXTE D’EXTRÉMISME VIOLENT ET DE TERRORISME 7. Exhortons à bâtir en Afrique des architectures étatiques et institutionnelles solides et fortes capables de résister aux chocs endogènes et exogènes. 8. Appelons à la consolidation du rôle des États à travers le renforcement de leur présence dans toutes les localités de leurs territoires, de la confiance des populations dans les institutions démocratiques et au renforcement de l’Etat de droit. 9. Appelons également à s’attaquer aux facteurs de fragilité et de vulnérabilité qui nuisent à la résilience des États et des institutions, notamment les conflits internes, les tensions ethniques, le crime transnational organisé, I’extrémisme violent et le terrorisme, les conflits entre États, la cybersécurité et l’insécurité climatique. 10. Exhortons à lutter contre la pauvreté, les inégalités économiques, les
Transitions politiques : A retenir de la déclaration du Forum de Lomé
La 1ère édition du Forum de Lomé sur la paix et la sécurité s’est achevée dimanche. Elle a permis d’aborder largement les transitions politiques et les problèmes de gouvernance démocratique en Afrique. Dans une déclaration ayant sanctionné les travaux nombre de recommandations sont faites aux dirigeants africains. Dans la déclaration officielle, les participants ont fait part de leur préoccupation par rapport à l’état de la démocratie et de la bonne gouvernance en Afrique malgré les progrès réalisés ces trois dernières décennies sur continent. Ils ont fait part des menaces auxquelles sont confrontées les démocraties aussi bien en construction que les mieux établies. Ils ont alors fait le constat que le « déphasage entre les promesses de la démocratie et la réalité de la gouvernance en Afrique crée et renforce le scepticisme des populations vis-à-vis de la démocratie qui doit être perçue comme un processus, un projet inachevé et perfectible et non comme un acquis ». Ainsi, ils reconnaissent la nécessité d’œuvrer au renforcement de l’État de droit, de la justice, des institutions démocratiques, d’une gouvernance participative et inclusive sur le continent, y compris Ia reddition des comptes. En effet, les participants au forum de Lomé se disent « convaincus du rôle important de l’État de droit dans la pacification durable des relations sociales et dans le maintien des rapports réguliers et pacifiques entre les nations ». De même, ils se disent conscients que la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme n’est pas incompatible avec la démocratie, les droits de l’homme, l’État de droit. Mais ils sont « fermement convaincus que la démocratie demeure le moyen par excellence pour assurer la paix, le progrès humain et le développement durable en Afrique ». De ce fait, ils réaffirment que le premier des droits de l’homme et des peuples est le droit au développement. Mais le Forum garde à l’esprit les aléas, les incertitudes et les situations imprévisibles propres aux transitions politiques. Et assure que ces transitions « pourraient aussi constituer une occasion de transformation structurelle profonde pour les pays concernés et leurs populations ». A ce sujet, un double défi est considéré : Celui de rompre avec les changements anticonstitutionnels de gouvernement, d’une part, et celui de faire des transitions politiques des occasions de consolidation de la démocratie, de construction de la résilience de l’État et de renforcement de l’État de droit, d’autre part. Les participants font part aussi de la nécessité de bâtir des transitions politiques adaptées à la nature des défis et qui tiennent compte des ressorts profonds et endogènes de nos sociétés. Ceci afin de mieux adapter les instruments et outils de gouvernance, y compris au niveau des organisations sous-régionales, régionales et internationales. « Le renforcement des transitions vers une gouvernance démocratique dépend fortement de l’adhésion des gouvernements de transition aux principes et idéaux de la démocratie, de l’adoption et de la mise en œuvre des réformes essentielles et indispensables », souligne la déclaration ayant sanctionné les travaux. Ainsi, appel est lancé à maintenir un dialogue constructif avec les pays en transition politique et de les accompagner à l’effet de soutenir la consolidation de la démocratie ; et, par-delà, le mouvement de démocratisation en Afrique orienté vers l’édification des sociétés ouvertes, pluralistes, tolérantes, libres et fondées sur le droit et des institutions solides. « Les transitions politiques doivent être guidées par les objectifs principaux de renforcement de la gouvernance démocratique, de consolidation de la résilience de l’État, des institutions et de l’État de droit dans un environnement caractérisé par l’émergence de nouveaux défis sécuritaires et Ia résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernement où il est indispensable de valoriser les expertises africaines dans la recherche de solutions aux problèmes africains », ont déclaré les participants à Lomé Peace and Security Forum. Il est donc demandé aux gouvernements des pays en transition à orienter résolument leurs actions et la conduite des processus vers la consolidation de la gouvernance démocratique. Ils sont appelés à rendre les transitions politiques, des occasions de changements, de réformes audacieuses et de transformations sociopolitiques profondes, plus inclusives et participatives. « Appelons en outre les pays en transition à œuvrer à la mise en place d’un cadre constitutionnel garant de l’équilibre des pouvoirs et des libertés fondamentales, respectueux des droits de l’homme et promoteur d’une société plus équitable et du bien-être des citoyens », peut-on lire dans le document. Toutefois, le forum de Lomé appelle à « aller au-delà des approches purement formelles des transitions politiques pour en faire de véritables occasions de refondation et de consolidation des acquis démocratiques ». Il ainsi question de tenir compte des spécificités locales et des exigences relatives à la restauration de l’ordre constitutionnel à travers des élections libres, justes, équitables et transparentes. « Affirmons que le développement économique, la démocratie, le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales sont interdépendants et se renforcent mutuellement. Appelons à œuvrer à la promotion des droits socioéconomiques et culturels des citoyens à l’effet de renforcer la dimension sociale de la gouvernance démocratique », peut-on retenir.
Première édition du LPSF, les transitions politiques au cœur des travaux
S.E.Mme Victoire Tomegah-Dogbe, la Première ministre du Togo a ouvert officiellement le 1er Forum de Lomé sur la paix et la sécurité. C’était en présence du représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Léonardo Santos Simão. Les travaux abordent les transitions politiques et la gouvernance démocratique en Afrique. La rencontre est initiée par le Togo et l’Alliance Politique africaine (APA). Elle enregistre la participation des représentants de gouvernements africains et non africains, des experts de haut niveau, des organisations de la société civile, des universitaires, des médias, des organisations internationales, du monde des affaires et des organisations professionnelles. Les travaux se déroulent sous le thème général : « Comment renforcer les transitions politiques vers une gouvernance démocratique en Afrique ». Selon la cheffe du gouvernement du Togo, le Forum de Lomé sur la paix et la sécurité ou encore Lome Peace and Security Forum (LPSF) se tient à une période où l’humanité fait face à d’immenses défis de gouvernance de paix et de sécurité privant les pays de perspectives sereines de développement harmonieux. Victoire Tomégah-Dogbé énumère les incertitudes politiques, les menaces sécuritaires ainsi que le vent des crises économiques et financières. « Le présent forum se veut être une opportunité d’échanges éclairés et de réflexions partagées sur la nécessaire appropriation endogène de notre démarche collective de consolidation démocratique. C’est un espace propice à l’éclosion de propositions de pertinence audacieuse et de réalisme », a déclaré Mme Tomegah-Dogbé. Parmi les personnalités présentes, le Commissaire de l’Union Africaine chargé des Affaires politiques, de la paix et de la sécurité, Léonardo Santos Simão, représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, les ministres des Affaires étrangères du Tchad, de Centrafrique, du Burkina Faso et du Mali. Prof Robert Dussey, ministre togolais des affaires étrangères a souligné l’engagement de la diplomatie togolaise à œuvrer pour une Afrique pacifique moins vulnérable aux chocs. Tout ceci conformément aux orientations du chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé. « Dans ce sens le Togo avait lancé avec d’autres pays en mai dernier à Lomé l’Alliance politique africaine (APA) qui est un cadre de concertation, de dialogue politique et d’actions communes fondé sur les liens historiques de fraternité et les principes d’égalité souveraine des Etats, d’indépendance, d’interdépendance et d’unité d’actions », a affirmé Prof Dussey. Le chef de la diplomatie togolaise a précisé que le Forum de Lomé sur la Paix et la sécurité sert de cadre permanent de réflexion en vue de formuler les recommandations réalistes aux décideurs impliqués dans la gestion des crises politiques et sécuritaires du continent. De même, il permettra de fournir un espace pour entreprendre un processus de dialogue et de médiation. Pour cette première édition de Lomé Peace and Security Forum, 5 panels seront organisés. Les participants évoqueront les facteurs de fragilité des institutions étatiques en Afrique ; les défis politiques et sécuritaires qui entravent la transition vers une gouvernance démocratique ; la mise en place d’institutions fortes et l’état de droit en Afrique ; ou encore le rôle des organisations sous-régionales et internationales pour accompagner les transitions. Sans oublier la mobilisation de l’innovation et de l’agilité africaines. A l’issue de cette 1ère édition du Forum de Lomé sur la paix et la sécurité, des propositions et recommandations pertinentes sont attendue par les participants.
Prof. Dussey rencontre la jeunesse africaine du LPSF
Le Ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et des Togolais de l’extérieur a rencontré, le 23 octobre 2023, les brillants jeunes Africains rigoureusement sélectionnés pour participer à la première édition du « Lome Peace and Security Forum ». Le chef de la diplomatie togolaise a eu des échanges très riches d’environ 2 heures avec les jeunes du LPSF, échanges au cours desquels le Prof. Dussey a exprimé sa satisfaction et sa fierté pour leurs riches contributions apportées lors des différents panels du forum. L’ancien Ministre des affaires étrangères de la Somalie, Dr Abdisaid Muse Ali a pris part également à la rencontre.